Réduire l’anxiété grâce au yoga.

Qu'est ce que l'anxiété?

L’anxiété est un trouble psychique très répandu, on la désigne aussi comme angoisse ou encore improprement par le mot stress. Elle se caractérise par des signes multiples comme une sensation d’angoisse, de peur, une préférence pour dramatiser les choses, une forte culpabilité, un sentiment de vacuité, la tendance a entretenir des idées obsédantes, une difficulté à lâcher prise. Cette liste est non-exhaustive et en fonction de l’individus, les troubles peuvent varier.

Qu'est ce que le stress?

Le stress se différencie de l’anxiété. C’est l’ensemble des  moyens mis en place par une personne humaine pour s’adapter à un événement donné. (Seyle, 1936). Ce système permet d’assurer l’homéostasie (équilibre du corps, état de santé) et quand il n’est plus suffisant les conséquences sont délétères.

Les conséquences du stress sur le stressé ne dépendent pas de la situation stressante mais de la perception que la personne stressée en a. (Lazaus et Wolkman ,1984) .

Il existe deux sortes de stress: le stress aigu et le stress chronique.

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Stress aigu

Le stress aigu se produit dans une situation ponctuelle stressante. Elle active le sytème « combattre ou s’envoler » de l’anglais « fight or flight » (Bradford Cannon, 1929). Par exemple, fac à une bête sauvage menaçante, dans l’urgence deux solution s’offre à la proie: combattre ou fuir.

Sur le plan physiologique, elle active les hormones de l’axe hypothalamohypophysaire- surrénalien (HHS). Ces hormones sont l’adrénaline, la noradrénaline , le CRH (corticotrophine Realising Hormone), l’ ACTH (acétylcholine)  , le cortisol surrénalien et les glucocorticoïdes qui sont des médiateurs hormonaux vecteurs d’information par vois sanguine. Il y a aussi libération d’insuline (qui régule la libération de sucre dans le sang), activation de la lipolyse (transformation des graisses en sucre), et de la glycogénèse (synthèse de sucres). Ces mécanismes physiologiques permettent la formation d’énergie.
L’acétylcholine (ACTH)  joue un rôle dans la régulation des pulsations cardiaques, de la température corporelle, et de la vasoconstriction viscérale, et de la peau.

Stress chronique

Le stress chronique est un état de stress permanent. Dans ce cas, le cortisol est moins libéré que dans le stress aigu, mais on note une augmentation de son taux de base. Cela a pour effet de provoquer des maladies cardio-vasculaires.

En effet l’augmentation du taux sanguin de cortisol sur le long terme, provoque l’augmentation du taux de catécholamines sur le système cardio vasculaire (Golbidi, 2015). On observe chez l’ animal, l’apparition d’ athérosclérose (encrassement des artères) et atteinte d’une perfusion périphérique des organes (diminution de l’irrigation des organes par le sang). On observe aussi une relation entre la survenue d’infarctus du myocarde (crises cardiaques) et du stress (Rosengreen, 2004). Par ailleurs, il existe aussi une relation entre l’état de stress pendant l’enfance et la contraction de maladie cardio-vasculaires à l’ âge adulte (Steptoe,2013).

La méditation, un aspect du yoga qui permet de mieux vivre avec l'anxiété et le stress

L’anxiété et le stress sont des processus psychi-physiologiques qui peuvent être réduits par la respiration, la concentration, la méditation. Dhyana, la septième branche de l’ashtanga yoga, vient de dhyai qui signifie «  méditer  » ou «  contempler  ». C’est la méditation, la contemplation de son espace intérieur. La racine dhyan, a donné la racine tchan en chinois et zen en japonais.
C’est un état d’attention stable et continu sur un objet. La méditation permet de favoriser son encrage dans le présent  , lutter contre la distraction. C’est la capacité a être présent à soi et aux autres . Elle évite de disperser son attention vers des sources de plaisir, des choses agréables.

La méditation provoque une baisse de la synthèse d’ACTH, des cytokynes pro-inflammatoires (Hoge, 2017), et du cortisol (Matousek,2010)
Son effet est modéré sur symptômes du stress , anxiété, dépression douleur à 8 semaines de l’intervention, 3, 6 mois (Goyal, 2014).

10 min de pratique attentionnelle ou accueil bienveillant activent le cortex préfrontal, zone du cerveau qui permet la concentration et de faire des choix (Ainsworth, 2015). 
La pratique méditative diminue la rumination mentale (Jain, 2007) et la réactivité émotionnelle chez sujets dépressifs.

Nicolas TRUFFART

Ostéopathe spécialiste en shiatsu, Enseignant de Yoga, Infirmier diplômé